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Movies

L’ovni Cloud Atlas.

Certaines invitations à voir des films en avant premières avant leur sortie ciné attirent ma curiosité sans être vraiment mon genre. J’y vais en espérant une bonne surprise. La surprise est souvent là, bonne c’est moins sur.
Cloud Atlas en fait partie. Le film s’adresse visiblement à un public averti avec une culture du film fantastique comme c’est le cas de Castiel qui m’a accompagné à cette projection. Il a apprécié et comme il est beaucoup plus apte à en parler, voici son avis.

Comment décrire Cloud Atlas, des « frères » Wachowski, pour donner envie d’aller le voir, sans spoiler tout en étant suffisamment pertinent ?
Si la critique était facile, ca se saurait !
Dans Cloud Atlas, beaucoup d’émotions se créent et se transforment, on s’extasie, on s’exprime, surtout quand on raconte à son voisin que si, le vieux chinois à l’oeil bionique c’est bien Halle Berry, et que la vieille nurse despotique c’est bien Hugo Weaving.

cloud-atlas-tom-hanks

On s’excuse de rire trop fort parfois, tant les transformations s’enchainent, sans excuses pour nos rétines, sans explications souvent, un peu comme si c’était un film indé, trans-genre, qui se veut par sa narration, trans-génération inspiré tantôt de Matrix, de Equilibrium pour les scènes d’actions futuro-jason-bourniènes, avec un soupçon de The Time Machine pour le futur désolé, une pincée du Parfum pour le jeune apprenti musicien qui se révèle plus doué que le maître, une larme d’Emmanuelle pour une sensuelle scène de sexe, sans même évoquer, et c’est pas bien pour la jeunesse, les quelques joyeusetés transmissibles que de telles excentricités peuvent nous apporter.

cloud atlas

Cloud Atlas, c’est vouloir transposer les exactions extraordinaires de plusieurs personnages, sur 5 siècles, transportés dans chacune de leurs vie, souvent malgré eux dans des aventures qui vont les transfigurer, eux et leurs destins.
Transcrire un tel récit, « la Cartographie des Nuages », c’est s’exposer aux critiques de toute façon, à base de « le livre est mieux », patati patata.

Ce film ne peut pas laisser indifférent, mais c’est la marque des grands, on aime ou on déteste.

Pour les amoureux transi devant les experiences cinématographiques, les prises de risques qui peuvent se transformer en manque de transactions pécuniaires, ceux qui veulent se voir transmettre en toute transparence des idées et des questions existentielles, ceux qui veulent s’exorciser des conventions, les excédés de James Bond 42 et Mission Impossible 12, ce film est pour vous.
Ouf, et j’ai réussi tout ca sans parler de sexe et de transformisme.
Ou si peu 😉

 

Et n’oubliez pas, le cinéma n’est jamais mieux qu’au cinéma.

Sortie en salles (sûrement dans pas beaucoup) le 13 mars 2013.

2 comments
  1. Solhaan

    Le film est tiré d’un livre jugé inadaptable ‘La Cartographie des Nuages » et c’est avec 3 FAT mains de maîtres que les 3 réals (les Washovski et Tom Tykwer qui a bossé sur le scénario d’Inglorious Basterds et le Parfum) ont relevé le défi.

    Certes les histoires ne sont pas toutes égales dans l’immersion et l’attachement des personnages (quoi que c’est à la sensibilité de chacun), la drama et les implications entre elles ne sont pas toujours évidentes à lier (faut pas s’attendre à du Michael Bay) mais au moins on vit quelques choses d’intense, une claque visuelle et émotionnelle avec ces 5 histoires qui s’imbriquent entre elles formant un puzzle dont l’image assemblée est indéfinissablement beau.

    Le genre de film qui rappelle ces discutions entre amis où on refait le monde après une soirée bien arrosée, où l’on a la sensation de toucher du doigt des choses importantes et profondes tout en mangeant des TUC et en buvant un dernier verre.

    Le seul reproche que je pourrais lui faire c’est un thème musical trop présent à certains moments bien que l’OST écrite par les 3 compositeurs m’ait hérissé les poils de ma barbe plus d’une fois (je suis un mec sensible aussi).

    Bref, Cloud Atlas fait parti de ces films rares qui laissent comme souvenirs bien plus que des effets spéciaux qui détartrent la rétine.

  2. Cornell G. Adkins

    Un film qui est parfois une fresque d’anticipation et parfois une sitcom, parfois un film d’enquête, parfois une fable ou un film d’aventures – parfois tout, souvent rien. Ce manque total d’unité est fatal à un projet aux ambitions démesurées (ce qui aurait pu être une bonne chose); comme si les trois réalisateurs voulaient prouver qu’ils avaient la capacité de venir à bout d’un si immense projet. On le sent dans l’enchaînement des séquences, dans la dérive qui accompagne la complexification de l’histoire; au début, on est fasciné par la richesse de ce monde, par la beauté de la reconstitution, par les promesses faites par des créateurs audacieux… on est par la suite déçu et largué par un projet qui semble ne plus savoir quelle était la question. Comme si on regardait Lost en accéléré.

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