Site icon Le Moment M

L’ovni Cloud Atlas.

Certaines invitations à voir des films en avant premières avant leur sortie ciné attirent ma curiosité sans être vraiment mon genre. J’y vais en espérant une bonne surprise. La surprise est souvent là, bonne c’est moins sur.
Cloud Atlas en fait partie. Le film s’adresse visiblement à un public averti avec une culture du film fantastique comme c’est le cas de Castiel qui m’a accompagné à cette projection. Il a apprécié et comme il est beaucoup plus apte à en parler, voici son avis.

Comment décrire Cloud Atlas, des « frères » Wachowski, pour donner envie d’aller le voir, sans spoiler tout en étant suffisamment pertinent ?
Si la critique était facile, ca se saurait !
Dans Cloud Atlas, beaucoup d’émotions se créent et se transforment, on s’extasie, on s’exprime, surtout quand on raconte à son voisin que si, le vieux chinois à l’oeil bionique c’est bien Halle Berry, et que la vieille nurse despotique c’est bien Hugo Weaving.

On s’excuse de rire trop fort parfois, tant les transformations s’enchainent, sans excuses pour nos rétines, sans explications souvent, un peu comme si c’était un film indé, trans-genre, qui se veut par sa narration, trans-génération inspiré tantôt de Matrix, de Equilibrium pour les scènes d’actions futuro-jason-bourniènes, avec un soupçon de The Time Machine pour le futur désolé, une pincée du Parfum pour le jeune apprenti musicien qui se révèle plus doué que le maître, une larme d’Emmanuelle pour une sensuelle scène de sexe, sans même évoquer, et c’est pas bien pour la jeunesse, les quelques joyeusetés transmissibles que de telles excentricités peuvent nous apporter.

Cloud Atlas, c’est vouloir transposer les exactions extraordinaires de plusieurs personnages, sur 5 siècles, transportés dans chacune de leurs vie, souvent malgré eux dans des aventures qui vont les transfigurer, eux et leurs destins.
Transcrire un tel récit, « la Cartographie des Nuages », c’est s’exposer aux critiques de toute façon, à base de « le livre est mieux », patati patata.

Ce film ne peut pas laisser indifférent, mais c’est la marque des grands, on aime ou on déteste.

Pour les amoureux transi devant les experiences cinématographiques, les prises de risques qui peuvent se transformer en manque de transactions pécuniaires, ceux qui veulent se voir transmettre en toute transparence des idées et des questions existentielles, ceux qui veulent s’exorciser des conventions, les excédés de James Bond 42 et Mission Impossible 12, ce film est pour vous.
Ouf, et j’ai réussi tout ca sans parler de sexe et de transformisme.
Ou si peu 😉

 

Et n’oubliez pas, le cinéma n’est jamais mieux qu’au cinéma.

Sortie en salles (sûrement dans pas beaucoup) le 13 mars 2013.

Quitter la version mobile